Vous le savez sans doute si vous avez eu l’occasion de consulter l’aperçu de la programmation 2014 des Nuits Musicales de Mazaugues, le Quatuor Zaïde nous fera l’honneur de sa présence le 8 août prochain à 21h.

Crédit Photo : Marco Borggreve

Crédit Photo : Marco Borggreve

En attendant de venir les applaudir à Mazaugues, nous vous invitons à lire ces critiques élogieuses.

Philippe Haller, pour la nouvelle République, écrivait en mars 2013 :

Le grand jeu du quatuor Zaïde

Elles ont des archets fougueux et délicats, le lyrisme et le brio au bout des doigts, la poésie et l’imagination à fleur de peau : les quatre Dames du quatuor Zaïde ont vraiment tous les atouts dans leur jeu ! Dans l’alchimie de seize cordes sensibles unies par un souffle commun où chacune préserve toujours sa voix, les Zaïde jouaient, en ouverture du second week-end du Printemps de Saint-Cosme, Mozart, Janacek et Schumann. Beau programme dans lequel elles montrent toutes les ressources de leur jeu aux mille couleurs avec « l’Adagio et fugue » de Mozart, d’abord, que les archets bouillonnants chauffent à blanc.
Dans le kaléidoscope d’instants imprévus d’un monde sonore en éclats, ensuite, avec le quatuor n° 2 de Janacek qui se fait livre d’images, feuilleté par les Zaïde dans l’énergie et la tendresse, la danse et le lyrisme pénétrant l’esprit de ces « Lettres intimes ». Enfin, en compagnie du magnifique piano « concertant » d’Éric Le Sage, elles incendient, chantent, ébouriffent le Quintette de Schumann dans un tourbillon de vitalité et d’émotion salué par l’ovation d’une salle sous le charme de ces Dames de Cœur.

Jacques Freschel pour le site internet journalzibeline, s’enthousiasmait en octobre dernier :

Quatre filles prodiges

Il est en définitive assez paradoxal ce programme affiché par le Quatuor Zaïde en ouverture de la saison de la S.M.C.M. le 22 octobre à la Faculté de médecine de la Timone : c’est qu’elles sont jeunes et pleines de charme ces filles-là, mais elles choisissent des opus de vieux  compositeurs !

Janacek a 74 ans lorsque, dans « Lettres intimes », il exprime, à l’aide de notes et de rythmes, son émerveillement devant sa passion tardive pour la jeune Kamila. Du coup, avec force et élégance, le quatuor féminin donne chair à cet ardent désir et nous renvoie, en miroir, aux émotions que la jeune femme éprouvait pour le vieux génie… Brahms, dans son Quintette avec clarinette, se retourne sur son passé à l’automne d’une vie qui ne connaitra guère l’hiver. En compagnie de Philippe Berrod, anche marraine et bienveillante, les Zaïde en saisissent toute la sereine nostalgie…

Seul le Quatuor n°5 de Martinu, joué à l’incipit, tranche avec l’affiche. Son langage est plus moderne, les sonorités âpres, les cordes furieuses sont guidées par une énergie que les musiciennes, bourrées de talents, tiennent de bout en bout. On sent qu’elles ne laissent rien au hasard ces quatre-là, quant à l’homogénéité, l’écoute collective, la nécessaire virtuosité… Charlotte Juillard (1ère  violon) possède la projection sonore d’une diva d’opéra, Pauline Fritsch (2nde violon) la palette expressive d’une actrice,Sarah Chenaf (alto) un bras d’une sureté majeure et Juliette Salmona (violoncelle) l’assurance imperturbable d’un sphinx. Elles sont impressionnantes de puissance et de précision… Cependant, on ne peut s’empêcher de percevoir sur le moment leur impalpable fragilité, renforçant l’émotion, la grâce d’un instantané pris sur le vif, à l’orée d’une carrière qu’on leur souhaite bien longue…

A bientôt aux Nuits Musicales de Mazaugues !