Quatre garçons dans le vent !
Et pour le coup la métaphore n’était pas du tout usurpée ! Si notre grand Victor avait passé ses vacances dans le Sud-est, il aurait volontiers modifié sa célèbre formule en : que d’air, que d’air !
Mais voilà, c’était de l’air chaud , issu de la grande et pitoyable incandescence dont fut victime notre belle région, emportée par un mistral déchainé !
Mais qu’importe, heureusement, des archets de nos quatre athlètes des cordes, la seule et vraie braise qui réchauffait nos âmes , nos esprits , nos cœurs, coulait des éclisses de nos désormais experts mondiaux du quatuor !
Quelle maîtrise, quelle précision, quelle présence !
Dès le début du premier discours un BEETHOVEN impérial, un MENDELSSOHN langoureux et un ANTON DVORAK lointain, aérien et visionnaire à la sauce bohême aigre-douce ! Une remarquable tenue et démonstration de l’art du quatuor au plus haut niveau !
Vous avez dit dans l’air du temps ? Quel bon vent les amène ?
A. GUERIN
Au programme:
Quatuor à cordes en si bémol majeur opus 18 n°6 de Ludwig van Beethoven,
Quatuor à cordes en la mineur opus 13 de Felix Mendelssohn,
Quatuor à cordes n°12, opus 96 «Americain» d ‘Antonin Dvořák.